Depuis des siècles, les fonds marins regorgent de trésors, composés de métaux précieux tels que l’or ou l’argent mais aussi moins précieux comme le nickel ou l’étain.
Des plongeurs peuvent avoir la chance de les découvrir mais ces trésors immergés reviennent aussi aux États puisqu’en France : “toutes les découvertes maritimes appartiennent à l’Etat”.
Le trésor de la flotte espagnole
En vous promenant à Vero Beach en Floride, vous aurez peut-être la chance de trouver une partie d’un important trésor. En effet, cette région aussi appelée “Côte du Trésor” a vu s’échouer 11 navires au large de ses côtes. 175 millions de dollars ont déjà été retrouvés et la dernière découverte date de 2016 où 350 pièces d’une valeur de 4,5 millions de dollars, ont été récupérées dans l’océan Atlantique.
En 1715, douze navires ont quitté Cuba pour l’Espagne avec des pièces d’argent, d’or et des pierres précieuses d’une valeur de 14 millions de pesos (monnaie cubaine). Ils ont rencontré une énorme tempête au cours de laquelle 11 bateaux ont disparu. Une grande partie du chargement se trouve encore aujourd’hui dans les profondeurs marines. On estime que l’Espagne a récupéré 80% de ce trésor mais quatre des bateaux sont toujours introuvables.
Un trésor nazi au fond de l’Hérault
En 1964, des plongeurs découvrent une statue d’éphèbe (chez les Grecs anciens, un éphèbe était un jeune homme) au fond de l’Hérault (fleuve côtier du sud de la France dans la région d’Occitanie). Un mystère plane sur cette découverte car aucune ruine archéologique n’est présente autour de cette zone.
Des chercheurs se sont alors intéressés au château de Belle-Isle à Agde que les allemands avaient réquisitionné durant l’occupation nazie. En 1944, ils quittent les lieux en cachant au fond du fleuve une partie de la collection du Dr Emmanuel Laurens. Il meurt peu de temps après et personne ne réclame ensuite ce trésor.
En 2001, deux nouvelles statues sont découvertes. Il est possible qu’il en reste d’autres. L’Ephèbe d’Agde est aujourd’hui exposé au Louvres.
Le trésor de la Sémillante
La Sémillante était une frégate de la marine française au XIXe siècle. La Sémillante est partie de Toulon pour participer à la guerre de Crimée (Russie). Elle s’est échouée sur la côte des îles Lavezzi, en Corse.
Le navire transportait 885 millions d’écus en or. Tout l’équipage meurt lors de la tragédie, et l’argent disparaît en même temps, dans une zone réputée pour sa dangerosité et déjà riche en épaves. Les 885 millions sont toujours immergés et attendent d’être découverts par des plongeurs. Qui seront-ils ?,
Un précieux trésor découvert en 2011
En 1941, un cargo nommé le Gairsoppa, parti d’Inde, a coulé alors qu’ il se dirigeait vers la Grande-Bretagne. Il n’y arrivera jamais, victime d’un sous-marin allemand.. Après une première tentative pour le retrouver, la société Odyssey a réussi à localiser le navire. Il était situé au large de l’Irlande à 4 700 mètres de fond. Des lingots d’argent, estimés à 150 millions d’euros y ont été retrouvés.
Un trésor récemment découvert au Danemark
Nous savons qu’il reste encore de fabuleux trésors au fond de l’océan. En 2020, des chercheurs ont retrouvé un esturgeon dans l’épave d’un bateau danois coulé en 1495 dans la mer Baltique. Le navire a sombré à la suite d’un incident près de la ville de Ronneby (Suède). On n’y a retrouvé aucune pièce d’or ou d’argent, mais seulement un esturgeon atlantique d’une longueur de deux mètres. Durant toutes ces années, le poisson a été protégé par un tonneau de bois, cadeau du roi de Danemark au roi de Suède.

Ne pas trouver de métaux précieux n’a pas été une déception trop grande car l’esturgeon a une valeur inestimable auprès des scientifiques. Ce dernier a disparu de la mer Baltique et ne se trouve plus que le long des côtes du Canada et des États-Unis. Il a également une valeur historique puisque des archéologues ont rappelé que l’esturgeon était utilisé comme objet de promotion et qu’il était un bien précieux.
Gardez les yeux ouverts ! Vous serez peut-être le prochain gagnant de la chasse au trésor en mer !