Le célèbre Laurent Ballesta s’est engagé dans la redécouverte de la méditerrané. Il va explorer les fonds marins pendant un mois accompagné de trois autres plongeurs : une aventure complètement inédite !
Laurent Ballesta est photographe sous-marin et biologiste français. Aujourd’hui auteur de 13 livres consacrés à la photographie sous-marine, il a également initié la réalisation de nombreux films documentaires pour les télévisions française et internationale. Il n’oublie jamais ces 3 principes fondamentaux lors de ses expéditions : un mystère scientifique, un défi de plongée et la promesse d’images animalières inédites.
Après avoir plongé avec le cœlacanthe en Afrique du Sud Gombessa I, après avoir étudié la reproduction des mérous en Polynésie Française Gombessa II, les eaux profondes de l’Antarctique Gombessa III, les chasses de requins gris en Polynésie Française Gombessa IV, Laurent Ballesta mènera, en juillet, cette nouvelle grande expédition en Méditerranée Gombessa V.
L’expédition nommée planète méditerranée se déroulera du 1er au 28 juillet et longera les côtes de Marseille à Monaco. Environ d 3 millions d’euros auront été nécessaires pour que cette mission puisse être menée à bien.
la station bathyale, bijou technologique
Accompagné de Yannick Gentil, Thibault Rauby et Antonin Guilbert, Laurent Ballesta va passer près d’un mois dans une minuscule capsule de 5 m². La grande innovation est que la station sera maintenue à une pression treize fois supérieure à celle de la surface, ce qui permettra ensuite aux explorateurs sous-marins de rester des heures à 120 m de fond ou plus. Ce super engin : c’est la « station bathyale » en référence à la zone bathyale qui désigne, en océanologie, les grandes profondeurs. Cet engin allie les performances et les avancées de la plongée industrielle avec la liberté de mouvement de la plongée sportive.
La station est placée sur une barque tractée par un remorqueur au-dessus des points d’intérêt : forêt de corail noir, sous-marin de la Seconde Guerre mondiale…. D’une taille de 10m2, elle possède 3 compartiments : un module de vie, un module sanitaire et un module de plongée appelé “tourelle de plongée” pour accéder aux fonds marins.
A la redécouverte de la Méditerranée
L’expédition a pour but d’explorer la Méditerranée comme on ne l’a jamais fait. En effet, elle a encore beaucoup de secrets à nous livrer. Dans la zone dite bathyale, entre 60 et 120 mètres de profondeur, on trouve des écosystèmes marins peu étudiés : les récifs coralligènes, sorte de récifs coralliens méditerranéens constitués de coraux, d’algues calcaires, de mollusques, de gorgones et d’éponges. Sous l’effet des activités des hommes, ils sont, désormais, le nouveau refuge de la biodiversité. On y rencontre tout un ensemble d’organismes vivants qui fabriquent leur propre biotope et vivent dans la « zone crépusculaire », où parvient moins de 1% de la lumière solaire.
Ils sont difficilement accessibles du fait de la pression treize fois supérieure à celle de la surface. On ne peut y prévoir que de brèves incursions suivies de lentes remontées de trois, quatre, cinq heures pour décompresser.
L’autre mission est de surveiller les rejets polluants des villes au large de Cannes, Antibes et Nice. Ces municipalités ont confié à Planète Méditerranée, la tâche de contrôler l’impact de leurs eaux usées. La mission a, d’ailleurs, prévu de plonger au-dessus de la canalisation qui rejette les boues rouges de Gardanne.
L’équipe a aussi été recrutée par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines DRASSM afin de visiter: le «Natal», un paquebot-poste coulé en 1917 à quelques encablures de Marseille. Selon la légende, il contiendrait des lingots d’or. Un documentaire sur l’expédition sera diffusé en France et à l’international en 2020. Chaque jour, des blogs vidéo seront disponibles pour suivre le déroulement de l’expédition.