Les sports subaquatiques désignent l’ensemble des disciplines qui se déroulent sous l’eau. Du hockey subaquatique en passant par le tir sur cible subaquatique, quelques disciplines offrent la possibilité de pratiquer des sports en apnée. Divertissants et ludiques, ces sports subaquatiques permettent de sortir du cadre traditionnel de la plongée en apnée, souvent jugé trop rigoureux.
Le sport subaquatique, c’est donc l’occasion de pratiquer la plongée en apnée, d’une façon plus sympathique et originale. Petit tour de ces quelques disciplines qui se passent sous l’eau :
Le hockey subaquatique
Le hockey subaquatique est né dans les années 50, en Angleterre. Cette discipline arrive pour la première fois en France, à Montauban, en 1968. Le premier championnat de France qui a lieu en 1982, à Reims, marque le réel début du hockey subaquatique en France. D’ailleurs, la France est l’une des meilleures nations dans cette discipline avec trois titres de champion du monde à son actif 1998, 2008, 2013. En constante évolution technique depuis sa création, le jeu se déroule, en apnée, à l’intérieur d’une piscine, entre 2 et 4 mètres de profondeur. Le hockey subaquatique met face à face deux équipes composées de 6 joueurs et de 4 remplaçants. Le but du jeu est de faire progresser un palet d’environ 1,3 kg, par le biais d’une crosse, jusqu’au but adverse en usant de passes. Une rencontre de hockey subaquatique dure généralement 30 minutes deux mi-temps de 15 min sur un terrain de 20 à 25 mètres de longueur sur 12 à 15 mètres de largeur. Trois arbitres, dont deux dans l’eau, sont présents pour gérer le match et signaler les fautes.
Le matériel
Avec le temps et le développement du jeu, le matériel nécessaire au hockey subaquatique s’est allégé. Aujourd’hui, un joueur de hockey sous l’eau devra s’équiper d’une crosse, faite à base de résine ou de fibre de verre, de palmes rigides de taille moyenne pour privilégier la vitesse, de gants de protection, et d’un bonnet, de type water-polo, c’est à dire ayant des protège-oreilles. Outre ces équipements propres au hockey subaquatique, un joueur devra aussi s’équiper d’un masque binoculaire, d’un tuba souple disposant d’un protège dents afin couvrir les éventuels dégâts effectués par la crosse.
Qui peut le pratiquer et où ?
Le hockey subaquatique peut se pratiquer dès l’âge de 8 ans. Pour exercer ce sport, très complet, qui allie la technique à la puissance, il faut être agile sous l’eau, à l’aise en apnée, avoir de la force et un bon esprit d’équipe. Le hockey subaquatique est, sans en avoir l’air, une discipline extrêmement stratégique où la dimension tactique est très importante. C’est un bon moyen, pour les plus jeunes comme pour les plus vieux, de se défouler en dépensant de l’énergie tout en conservant toute leur lucidité.
En France, il existe environ 80 clubs qui proposent la pratique du hockey sous l’eau. C’est en Ile-de-France et en Bretagne que l’on trouve le vivier principal de clubs de hockey subaquatique même si leur répartition reste bonne sur l’ensemble du territoire français.
Le rugby subaquatique
Appelé aussi “underwater rugby”, ce sport a vu le jour en Allemagne dans les années 1960. Reconnu en tant que sport subaquatique dans les années 70, ce sport récent souffre de son absence de médiatisation. Paradoxalement, le rugby subaquatique, n’a rien à voir avec le rugby classique.
Une équipe de rugby sous l’eau est constituée de 6 joueurs et de 6 remplaçants. Les deux équipes s’opposent le temps de 2 périodes de 15 minutes ; l’objectif étant de marquer plus de points que son adversaire en déposant la balle dans le but adverse. Les joueurs peuvent se déplacer dans une aire de jeu mesurant entre 12 et 18 mètres de long, 8 et 12 mètres de large et entre 3.5 et 5 mètres de profondeur. Quant au ballon, il a une forme totalement différente de celui utilisé lors d’un match de rugby classique. Il est de forme sphérique et ressemble beaucoup à un ballon de handball. Par ailleurs, celui est rempli d’eau salée afin qu’il ne puisse pas flotter. D’autre part, comme pour le hockey subaquatique, trois arbitres dont 2 dans l’eau, veillent au respect des règles. Celles-ci, sont d’ailleurs, pour les principales d’entre elles, très simples : Le ballon ne doit jamais sortir de l’eau, Il est interdit d’user de violence mordre ou étrangler par exemple ou encore de s’agripper à l’équipement d’un autre joueur.
Le matériel
L’équipement de base du plongeur, c’est à dire, les palmes, les masques et tubas, est essentiel mais à quelques détails et modifications près. Les palmes sont de taille intermédiaire et en fibre de carbone ou en caoutchouc. Le masque est binoculaire et fait en plastique pour des raisons évidentes de sécurité. Enfin, le tuba est souple et dispose d’un plus gros diamètre qu’à l’accoutumée afin de permettre une grosse absorption d’air et favoriser la récupération. Un bonnet de type waterpolo qui protège les oreilles, est un indispensable pour pratiquer le rugby subaquatique.
Qui peut le pratiquer et où ?
Le rugby subaquatique est un sport qui demande un bon développement musculaire. Il est donc seulement proposé à partir de l’adolescence entre 14 et 15 ans. Au rugby sous l’eau, ce sont les compétences aquatiques qui font la différence. Ceux qui cherchent à pratiquer la plongée tout en disposant d’une certaine liberté de mouvement et de réaliser un vrai défi physique, trouveront avec lui, un sport qui leur convient parfaitement. Aussi, il n’y a pas d’âge limite pour exercer ce sport, l’eau amortissant la violence des chocs.
Pratiquer le rugby subaquatique en France est, cependant, très difficile. Il existe, en effet, très peu de clubs proposant la pratique de cette discipline méconnue. On compte 4 équipes officielles à Bordeaux, Nice, Paris et Albi mais d’autres clubs devraient être créés à Tours, Besançon et Lyon.
La plongée sportive en piscine
La plongée sportive en piscine, ou “PSP” est une discipline qui s’est développée à la fin du XXe siècle. Elle a été créée par Marifé Abad, à Zaragoza en Espagne. Ce sport a été officiellement reconnu, en 2008, par le comité directeur de la Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques. En Octobre 2014, la FFESSM crée la commission Plongée Sportive en Piscine et commence à organiser des compétitions. En France, la Plongée sportive en piscine est divisée en sept épreuves :
4 épreuves individuelles
Le 100 mètres en immersion : L’épreuve consiste, à l’image d’une course en natation classique, à réaliser, le plus rapidement possible et totalement immergé, un 100 mètres à la nage sans qu’aucune partie du corps ou de l’équipement ne dépasse de la surface de l’eau. L’épreuve se décline aussi sur des distances de 200, 400 et 800 mètres.
Le 200 mètres décapelage – Trial : Cette épreuve a pour but de parcourir une distance de 200 mètres en alternant nage en apnée, immersion avec scaphandre et nage à la surface de l’eau. L’épreuve peut également se dérouler sur une distance de 300 mètres.
Emersion d’objet – Parachute : Lors de cette épreuve, il vous est demandé de nager en immersion sur 25 mètres puis, à l’aide d’un parachute de remonter à la surface l’objet pesant 6 kg que l’on retrouve dans le bassin.
Scaphandre nocturne : Il s’agit d’une épreuve qui se déroule dans l’obscurité totale. Le but est de trouver 3 objets placés au fond de la piscine dans le temps imparti soit 3 minutes.
3 épreuves en équipe
Octopus : Il s’agit d’une épreuve de nage en immersion réalisée en binôme. Au cours de celle-ci, le binôme participant doit se partager une seule bouteille de plongée. Cette épreuve se pratique sur des distances de 50 ou 100 mètres.
Combiné : Cette épreuve consiste à réaliser un parcours avec des obstacles et divers challenges. Elle fait appel à l’aisance, l’agilité et la dextérité du participant sous l’eau.
Relais 4 x 50 mètres : C’est une course de nage en immersion effectuée en relais. Les participants se passent le relais sur une distance longue de 200 mètres. Chaque nageur composant le relais doit parcourir 50 mètres.
Le matériel
Il n’existe pas vraiment de matériel spécifique pour la plongée sportive en piscine. Le matériel est celui de la plongée de loisir, c’est à dire, un masque, des palmes, une bouteille de plongée et un tuba, uniquement pour l’épreuve du décapelage.
Qui peut le pratiquer et où ?
La pratique de la plongée sportive demande un certificat médical de non contre- indication à la pratique de la plongée sportive en piscine. Si le pratiquant souhaite participer à des compétitions, il doit présenter un certificat médical mentionnant la possibilité de participer à des compétitions, datant de moins d’un an. Toutes les personnes âgées de plus de 10 ans peuvent s’essayer à la plongée sportive en piscine. Toutefois, l’exercice de cette discipline nécessite d’être licencié à la FFESSM et d’être titulaire du niveau 1 FFESSM, pour les personnes ayant plus de 14 ans ou, au minimum, du plongeur d’or FFESSM pour les enfants de moins de 14 ans.
La plongée sportive est un sport qui ne cesse de se développer. Discipline encore nouvelle en France, Il existe à peu près une soixantaine de clubs et environ 400 licenciés.
Le tir sur cible subaquatique
Le tir sur cible subaquatique est apparu en France, il y a plus de 20 ans. C’est, toutefois, dans les années 30 que cette discipline a été initiée par des chasseurs voulant entretenir leur condition physique durant l’hiver en effectuant des tirs au bord de l’eau. Par la suite, cette discipline a beaucoup évolué pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Le tir sur cible subaquatique propose aussi bien des épreuves individuelles que des épreuves en équipe.
3 épreuves individuelles
Le tir de précision : En apnée, le participant doit effectuer 10 tirs, à une distance de 4 mètres de la cible, que l’on appelle le visuel, en l’espace de 10 minutes, le tout immergé à 3 mètres de profondeur.
Le biathlon : Au cours de cette épreuve, le participant doit nager 15 mètres en apnée afin d’atteindre la distance de tir sur la cible. Une fois stabilisé, il peut effectuer son tir de la manière la plus précise possible. Après avoir récupéré sa flèche, et toujours en apnée, le tireur retourne au point de départ. Ce parcours doit être effectué 3 fois durant l’épreuve.
Le super biathlon : Cette épreuve se pratique de la même manière que le biathlon, à quelques exceptions près. La distance de tir n’est plus située à 15 mètres mais à 10 mètres. Le participant doit effectuer 5 tours et non plus 3 comme pour le biathlon. Afin de valider son temps, il est nécessaire d’avoir réalisé au moins 3 impacts sur 5.
Une seule épreuve collective
Le relais : Une équipe de 4 tireurs se relaie sur un parcours similaire à celui du biathlon. Le but est de réaliser 8 impacts dans un temps maximal de 10 minutes.
Le matériel
C’est toujours le simple kit du plongeur : Palmes, masque et tuba. On préconise l’utilisation d’un masque binoculaire qui n’obstrue pas trop le champ de vision. Le tir, quant à lui, se fait avec une arbalète qui peut être équipée d’accessoires personnels comme un viseur ou encore un stabilisateur. La taille de l’arbalète pour le tir sur cible, doit être comprise entre 100 et 110 cm et les flèches avoir un diamètre maximum de 6,5 mm.
Qui peut le pratiquer et où ?
Le tir sur cible subaquatique peut être pratiqué dès l’âge de 8 ans et sans pré – requis. Ce sport est surtout conseillé aux hyperactifs tant cette discipline nécessite de calme, de concentration et de patience. Lorsqu’on tire, de façon générale, on se retrouve seul et on se recentre sur soi-même. C’est la sensation parfaite pour calmer les plus nerveux et renforcer leur sérénité et leur tranquillité.
En France, il existe une soixantaine de clubs de tir subaquatique. Toutefois, leur répartition laisse à désirer. La plupart des clubs sont regroupés dans les mêmes régions telles que la Bretagne, la Normandie, le Massif central ou encore le Rhône.