Une barrière de corail, ou récif corallien, est une structure naturelle essentiellement composée de coraux. Les colonies de coraux forment des récifs.
En Nouvelle-Calédonie, les lagons sont délimités par les récifs coralliens. Cet ensemble corallien occupe la deuxième place de récif le plus long du monde, après la grande barrière de corail de 2000 km située le long de l’Australie. Il s’étend sur 1600 km. La barrière de corail est utile pour arrêter la houle venant du large et pour protéger le littoral de l’érosion causée par les vagues.
Les zones tropicales sont sujettes aux catastrophes naturelles (tsunamis, cyclones…), les coraux sont là pour en limiter les conséquences. Ils offrent également un habitat unique à la faune et la flore marines et favorisent la biodiversité. Ils forment un refuge pour de nombreux poissons, crustacés et mollusques.
L’Australie, la Nouvelle-Calédonie ou le Belize attirent enfin de nouveaux touristes chaque année grâce à leurs récifs coralliens apportant alors à ces territoires, une source de revenus non négligeable..
Grande barrière de corail Nouvelle Caledonie : est-elle en danger?
Les scientifiques du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) sont formels : si la température augmente de 2 degrés, 99% des récifs du monde seront détruits. La deuxième plus grande barrière de corail en Nouvelle Calédonie, est en meilleure état que les autres mais reste menacée.

Le récif frangeant est le plus résistant. Pourtant, en 2016, il avait, lui aussi, été touché par l’épisode du blanchiment des coraux.C’est un phénomène d’affaiblissement des coraux durant lequel l’animal se décolore. Cependant, lorsque les coraux deviennent blancs, c’est-à-dire transparents, ils ne sont pas encore morts. Toutefois, si la hausse de température se poursuit, ils risquent de mourir. Il a été observé depuis 2016 que les coraux ont repris des forces et qu’ils sont en meilleure santé . Seuls 10% d’entre eux ont été perdus.
Pour se reconstruire, les coraux ont besoin de temps. Les squelettes de coraux sont fragilisés soit par l’eau qui s’acidifie soit par les étoiles de mer qui les mangent et qui dévorent, par jour, un mètre carré de corail parvenu à l’âge adulte. Ce phénomène est présent depuis longtemps mais il s’intensifie. Or, aujourd’hui, environ 400 espèces de coraux sont présentes en Nouvelle-Calédonie et il faut absolument les protéger!
De nombreuses espèces de coraux font partie des plus riches en biodiversité. Pour les préserver, il faut limiter les activités humaines et notamment, le rejet des eaux usées. Les algues vertes sont, en effet, l’une des grandes causes de la mauvaise santé des coraux car elles prolifèrent sur les plages à cause de la construction d’un golf et d’un complexe hôtelier. En effet, l’écosystème du lagon est en danger à cause des actions désastreuses de l’agriculture, des mines et du tourisme. L’UNESCO rappelle alors que sans corail, la Nouvelle Calédonie va nécessairement dépérir voire même mourir.
En Nouvelle-Calédonie, un parc naturel de la mer de corail a été créé pour renforcer le règlement dans cette zone. Malgré cette nouvelle mesure, la fédération Ensemble pour la Planète remarque des incohérences. En effet, des paquebots sont encore autorisés à débarquer avec des centaines de touristes alors que les espaces ne sont pas adaptés à cet effet. Des colonies d’oiseaux et des nids de tortues y vivent et vont en être chassés. La Nouvelle-Calédonie se bat contre les sites touristiques envahis par les croisières et le tourisme de masse.
Le corail de Nouvelle Calédonie : comment le protéger?
Depuis 2018, la Nouvelle-Calédonie renforce la protection d’une grande partie de sa barrière de corail. Il s’agit d’ un choix réfléchi car le parc naturel de la mer de corail est une des plus vastes réserves marines du monde.
Une réserve naturelle a été créée au sein du parc naturel de la mer de corail. Elle est l’une des plus vastes réserves marines au monde. Elle abrite plus de 2 000 espèces de poissons dont des tortues vertes, des requins ou des baleines à bosse et 310 espèces de coraux. Pour respecter ces êtres vivants, l’accès à cette partie du parc naturel est interdit aux visiteurs.
La pêche est désormais interdite au sein de la réserve naturelle mais aussi les sports nautiques motorisés, le camping et les pique-niques.
Pour financer la protection de cet espace, l’entrée sera payante et les bateaux seront limités à 200 passagers. Le secrétaire d’État à la Transition écologique, Sébastien Lecornu, a encouragé et salué cette avancée protégeant ce qui représente près d’un tiers des récifs coralliens du monde.
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