Décharges électriques, une arme redoutable
La raie électrique, appelée torpille, envoie, pour se défendre ou pour immobiliser ses proies, des décharges électriques de 45 à 220 volts de tension selon l’espèce. Ces décharges, très douloureuses, ne sont en général pas mortelles, car le courant que les raies émettent est continu les électrons circulent constamment dans le même sens contrairement au courant alternatif Les électrons circulent de manière alternative dans les deux sens du circuit. Dans l’eau, le corps humain est plus résistant à l’électricité, d’autant plus que les décharges, même en cas de tension élevée, sont très courtes. Ces décharges n’entraînent, que de façon exceptionnelle, une fibrillation du cœur. Par contre, elles peuvent, en étourdissant le plongeur, provoquer sa noyade.
Les Torpilles sont équipées de 2 organes électriques, placés de chaque côté de la tête, en arrière des yeux. Après une décharge, le poisson doit attendre plusieurs jours, le temps que sa réserve électrique se reconstitue, avant de pouvoir réutiliser cette arme de défense. Les raies électriques ont inspirées les chercheurs japonnais pour créer les générateurs électriques de demain. Actuellement les scientifiques japonais de l’institue Riken analysent l’organe électrique de la torpille pour le reproduire.
De nombreuses espèces de raies éléctriques
Il existe 35 espèces de raies électriques vivant sur les fonds sablonneux de toutes les mers du monde. La Torpedo nobiliana, qui vit dans l’Atlantique Nord et mesure 1,50 m, est la plus grande d’entre elles, et la Narcine brasiliensis qui vit dans les fonds sablonneux de la mer des Caraïbes, en est la plus petite. La torpille commune et marbrée de l’Atlantique et de la Méditerranée peut provoquer une tension de 200 volts, alors que le « trembleur » des caraïbes est la torpille la moins dangereuse.