En voilà un terrible parasite marin. Accroché à la tête d’un poisson, une lutte pour la survie s’engage. Si le poisson réussit à se débarrasser de ce pou de mer en se frottant contre les rochers, il aura la vie sauve. S’il ne réussit pas, il succombera à terme, affaibli et vidé de son sang par le crustacé. L’anilocre fait partie des isopodes, qui sont surtout connus en tant que parasites des poissons.

Un parasite marin redoutable
Anilocra physodes mâle mesure 2 à 3 cm ; la femelle peut atteindre jusqu’à 5 cm. Elle parasite surtout les labres mais aussi d’autres poissons saumons, requins, etc. Elle n’a quasiment aucun prédateur et une durée de vie de 2 à 3 ans. Excellentes nageuses, les anilocres interceptent leur victime en plein eau et se fixent au moyen de leurs griffes, aussi acérées que des aiguilles, sur la tête ou le corps de leurs proies dont elles sucent le sang ou dévorent les lambeaux de peau. Fait extraordinaire, quand deux individus accrochés sur le même poisson peuvent communiquer et se reproduire en utilisant le circuit sanguin de leur hôte. Dans certaines régions, plus de 20% du cheptel est parasité. SI les plus gros poissons survivent à un tel traitement, ils sont affaiblis par le parasite marin et demeurent des proies faciles d’autres prédateurs. Les plus petits poissons, quant à eux, finissent toujours par mourir d’épuisement. Lorsqu’Anilocra se détache de sa proie sans vie, elle nage adroitement à la recherche d’une nouvelle victime…
