Un récif de corail insoupçonné a été découvert en amazone. A peine la nouvelle célébrée qu’une bataille s’engage déjà pour la sauver.
Découverte d’une mystérieuse barrière de corail dans l’Amazone
Quatre scientifiques, Fabiano Thomson, Ronaldo Francini Filho, Eduardo Siegle et Nils Asp, viennent de découvrir le récif de l’Amazone. Ce récif, proche de l’embouchure du fleuve Amazone, s’étend sur plus de 9500 km², à une centaine de kilomètres des côtes nord brésiliennes. Il s’étend jusqu’au large de la Guyane.
Caché par les eaux troubles du fleuve, personne ne soupçonnait son existence, si ce n’est un chercheur qui se doutait déjà en 1977 de sa présence. Les preuves initiales de l’existence de ce récif remontent à la fin des années 1950, lorsqu’un navire américain récolta des éponges dans les fonds du delta de l’Amazone. D’autres preuves apparurent en 1977, date à laquelle les premiers poissons coralliens y furent aperçus, et en 1999, quand des espèces coralliennes ont été localisées à proximité du delta. Cependant, aucune étude majeure n’a été menée avant 2010.
Les 4 hommes ont pu l’explorer à l’aide d’un sous-marin de 3 tonnes, mis à l’eau à l’aide d’une grue. Il leur a fallu une quinzaine de minutes pour atteindre le récif, situé à une centaine de mètres de profondeur.
Une biodiversité extraordinaire
Grâce aux images rapportées par le sous-marin, on a pu découvrir la richesse et la diversité de la faune : des dizaines de variétés différentes de poissons, dont une inconnue, celle du poisson papillon, et 61 espèces d’éponges. Ces dernières sont indispensables à l’équilibre de l’écosystème, elles servent à la fois d’habitat pour certains poissons et de nutriments pour d’autres variétés.
L’équipe de Greenpeace a aussi trouver Crevettes, petits crabes, poissons typiques des récifs coralliens. Des poissons-anges, balistes, poissons-perroquets multicolores, holocentridés aussi appelés « poissons-soldats ». Il y’a aussi des rhodolithes, des nodules ou concrétions calcaires construits par des algues rouges calcifiées.
L’existence de ce récif est une grande surprise, puisque les systèmes coralliens ne sont pas souvent présents dans les embouchures des grands cours d’eau tels que le fleuve Amazone, en raison notamment de la faible salinité et de la forte acidité de l’eau et du dépôt continu de sédiments.
Un écosystème déjà menacé
Ce récif corallien unique risque d’être en grand danger et de disparaître très bientôt à cause de l’exploration pétrolière. Total et BP, les 2 géants de cette activité n’attendent que le feu vert pour forer pas très loin de là, 8 km pour l’une des zones… Pour le moment le groupe ne dispose pas des licences environnementales nécessaires délivré par les autorités brésiliennes. C’est un véritable bras de fer entre l’entreprise et Green Peace.
L’exploitation pétrolière pourrait causer une marée noir et jusqu’à ce jour aucune technologie au monde ne permettrait de nettoyer une marée noire dans cette région». De plus les forages devraient entraîner des rejets de boues et de gravats qui viendront polluer la zone des récifs. Alors réagissons immédiatement, une pétition est en ligne, dépêchez-vous de la signer!