Corail : le guide ultime pour tout savoir sur les coraux

Dans cet article nous nous intéressons au corail, un élément essentiel à la vie sous-marine. Non seulement ils font  preuve d’une rare beauté mais, en s’assemblant, ils forment des récifs coralliens abritant plus de 25% de la faune aquatique de notre planète. 

Pour se faire une idée, la surface totale de l’ensemble des récifs coralliens de notre planète représente plus de 0,20 % de tout l’écosystème aquatique. C’est  environ  deux millions d’espèces différentes qui vivent autour de ces récifs coralliens. C’est aussi là qu’évoluent et grandissent un quart des poissons de nos océans. Malheureusement deux tiers de ces récifs de coraux sont gravement menacés en partie par l’activité humaine. 

Nous aborderons donc différents sujets comme son rôle dans l’écosystème, le top 5 des récifs coralliens les plus connus , les menaces qui pèsent sur les coraux, ainsi que les différentes initiatives de protection qui sont ou seront mises en place dans le futur pour préserver cet écosystème. Plongeons ensemble dans le monde fascinant du corail. 

Lire également notre article 10 choses à savoir sur les coraux 

Le corail : animal ou plante ?

Cette question fait certes débat et, cependant,  elle est assez simple. Afin d’y répondre au mieux, commençons d’abord par déterminer la nature exacte du corail. 

Par définition, les coraux sont des colonies de polypes qui se regroupent pour former des superorganismes.  Lorsque les coraux se forment, c’est une multitude de polypes qui s’assemblent afin de créer un squelette calcaire grandissant, selon l’espèce de corail, de plusieurs millimètres à plusieurs dizaines de centimètres par an. Les algues alimentent régulièrement ces polypes en oxygène et autres nutriments leur procurant ces belles palettes de couleurs caractéristiques. 

Oui ! Le corail est donc bien un animal car leurs cellules ne comportent ni paroi cellulosique (propre aux végétaux), ni plastes (propres aux cellules végétales). Ils appartiennent à l’embranchement des cnidaires, c’est-à-dire à la même famille que les méduses même si visuellement ils sont assez différents. 

Leur rôle est donc de servir de squelette afin d’abriter une grande majorité de l’écosystème aquatique mais il ne se limite pas à cela ! Le corail rend également de nombreux services à l’homme en lui fournissant, par exemple,  de la nourriture  mais en servant aussi de remparts naturels contre les cyclones et autres phénomènes naturels dans de nombreuses zones côtières. 

Barrière de corail : Quelles sont les 5 plus grandes du monde !

Les barrières de corail sont des bijoux naturels qui ne demandent qu’à être explorées. 

Que ça soit pour leurs splendides couleurs, pour leurs sculptures coralliennes ou bien pour  les multiples espèces que ces récifs abritent, ces barrières méritent que vous les découvriez. On vous présente ici notre top 5 des barrières de corail réputées pour leur beauté. Si vous êtes amateur de plongée sous- marine, vous êtes au bon endroit ! De l’Australie aux Maldives en passant par les îles Fidji, voici les paradis aquatiques abritant les plus beaux récifs coralliens.

La grande barrière de corail Australie

La grande barrière de corail Australie

Comment aborder cette liste sans vous parler de la Grande barrière de corail, récif corallien australien le plus connu . La Grande Barrière de corail, ou Grande Barrière, représente la plus grande chaîne corallienne au monde. 

S’étendant sur plus de 2.600 km, elle est localisée au nord-est des côtes australiennes et dispose d’une superficie de près de 348.000 km 2.  Elle se compose de 3.000 récifs et 900 îles. Un endroit magnifique pour tous les amateurs de plongée !

Lire également notre article sur la Grande barrière de corail d’Australie

Le Grand récif, Nouvelle-Calédonie

Le Grand récif, Nouvelle-Calédonie

Le grand récif se divise en deux : Il s’étend au large de chaque côte de la Grande Terre. Ce sont deux très longues barrières de corail de plus de 500 km chacune. Ces barrières de corail entourent un immense lagon classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. 

Les plus notables des autres lagons de l’archipel sont l’atoll d’Ouvéa ( îles Loyauté) et l’atoll des îlots Surprise au nord de la Grande terre. Un endroit merveilleux de Nouvelle-Calédonie qui regorge de magnifiques coraux à admirer !

La barrière de corail Belize

La barrière de corail Belize

Comment ne pas parler de cette perle des Caraïbes qui s’étend sur plus de 1000 km de l’extrémité nord de la péninsule du Yucatán jusqu’aux îles de la baie du Honduras.  

Il s’agit d’ailleurs de la plus grande barrière de corail de tout l’hémisphère Ouest. 

Elle abrite, au sein de ces eaux turquoises plus de 65 espèces différentes de coraux et des centaines d’espèces de poissons, offrant aux plongeurs un spectacle aquatique splendide. 

Le Grand Central Station , îles Fidji

Le Grand Central Station , îles Fidji

Niché en plein cœur d’un cadre somptueux, cet archipel en plein Océanie, au milieu des îles Fidji, fait partie des plus beaux spots de plongée où il faut  s’aventurer. 

Ce magnifique récif corallien abrite les plus beaux spécimens sous-marins et des coraux éblouissants. Il est, d’ailleurs, la première réserve mondiale de coraux mous. C’est un incontournable de l’exploration sous-marine !

La barrière de corail Andros Bahamas

La barrière de corail Andros Bahamas

Perdue au beau milieu de l’archipel d’Andros, au cœur des Bahamas, il s’agit de la troisième plus grande barrière de corail au monde. Abritant de nombreuses espèces sous-marines, elle s’étend sur plus de 200 km. Ce splendide récif offre un cadre de plongée idyllique pour le plus grand plaisir des aventuriers des profondeurs. 

Cette barrière de corail regorge également de nombreuses grottes sous-marines caractéristiques  de ce paradis aquatique. Si vous êtes avide d’exploration et si vous souhaitez en prendre plein les yeux, c’est le spot idéal ! 

Les coraux, un écosystème menacé 

Pour se faire une idée à l’échelle du monde, les coraux couvrent près de 284 000 km 2 de surface et abritent au moins 25 % des espèces marines connues. Les coraux, pourtant essentiels à la vie sous-marine, sont actuellement gravement menacés d’extinction. 

Le déclin des coraux est une conséquence des plus inquiétantes du réchauffement climatique qui réchauffe les océans et les acidifie, fragilisant ainsi les coraux  qui deviennent particulièrement sensibles aux variations de leur environnement.

En effet, les coraux connaissent un déclin conséquent en raison du  réchauffement climatique et, surtout, de l’activité humaine et une dégradation corallienne assez inquiétante qui prend, malheureusement, de plus en plus d’ampleur. 

On estime d’ailleurs que d’ici à 2050, les coraux de la planète seront fortement menacés de disparition.

On vous présente tout de suite les 4 dangers principaux qui menacent cet écosystème. 

Pour aller plus loin lisez notre article sur les menaces qui pèsent sur les coraux !

Coussin de belle mere : prédateur des coraux et terreur des récifs

Coussin de belle mere : prédateur des coraux et terreur des récifs

L’Acanthaster planci, aussi appelé “coussin de belle mere”, est un prédateur naturel du corail qui appartient à la famille des Acanthestaridae. Visuellement il ressemble à une imposante étoile de mer dont la couleur varie en fonction de sa localisation. 

Se nourrissant exclusivement de coraux, elle est également dotée de piquants dont le venin, qui provoque la nécrose des tissus, est très toxique pour un grand nombre d’espèces y compris pour l’homme. C’est une espèce qui contribue à la destruction des récifs coralliens car elle consomme des polypes en importante quantité. 

Pour prendre un exemple, ces étoiles constituent la principale cause de la mortalité du corail en Indonésie, un taux de mortalité dépassant 50 % sur beaucoup de sites naturels. En Polynésie française, l’île de Moorea a également vu plus de 96% de sa couverture corallienne disparaître à cause des acanthasters entre 2005 et 2010. 

Vous voulez en savoir plus sur le coussin de belle-mere ? Consultez notre article!

Creme solaire : des ingrédients dont le corail pourraient bien se passer

Creme solaire : des ingrédients dont le corail pourraient bien se passer

La crème solaire comporte dans sa composition des éléments néfastes à l’environnement marin. En effet, de nombreux composés chimiques présents dans les crèmes solaires se déversent dans les océans et s’attaquent aux coraux. Lorsque vous nagez, la peau enduite de crème solaire, des composés chimiques comme l’oxybenzone se mélangent à l’eau puis sont absorbés par les coraux. 

Ces substances perturbent la reproduction et le cycle biologique de croissance du corail, ce qui provoque par la suite leur blanchissement. Aujourd’hui  près de 14 000 tonnes de crème solaire finissent dans l’océan chaque année. Cependant,  beaucoup d’alternatives et de régulations sur le commerce de ce type de crème ont été mises en place. 

Consultez également notre article sur crèmes solaires respectueuses du corail

L’activité de l’homme :  une menace pour le corail

L’Homme exerce également diverses activités impactant directement l’environnement et l’écosystème. En effet, les coraux se trouvant à proximité des littoraux, et donc des activités humaines,  sont directement impactés par l’accroissement démographique et les effets néfastes qui vont avec tels  que la pollution, les méthodes de pêche destructives,le commerce de corail (matériaux nécessaires pour la fabrication de bijoux), les dégradations dues au tourisme de masse, le rejet de sédiments notamment etc…

De plus, une autre menace d’origine humaine pèse sur le corail. Il s’agit de l’acidification des océans. En effet, les rejets massifs de CO2 dans l’atmosphère ont jusqu’à maintenant provoqué une augmentation de l’acidité de l’eau, modifiant le processus de calcification (autrement dit la création du squelette externe des polypes).

Réchauffement climatique : il n’épargne pas les coraux 

Le corail est hélas  de plus en plus touché par ces effets néfastes, et notamment en raison du réchauffement climatique. En effet,  l’augmentation considérable des températures des eaux de surface pousse le corail à expulser leurs algues symbiotiques (aussi appelées zooxanthelles). En l’absence de ces algues, les polypes perdent leurs pigments et laissent transparaître l’ensemble de leur squelette calcaire : c’est ce qu’on appelle le “blanchissement” des coraux.

 Si les conditions ne reviennent pas à la normale, c’est alors tout le récif qui est menacé de mort. Des prévisions annoncent d’ailleurs une augmentation de la température de l’air de 1,5 °C d’ici à 2100 ; ceci démontrant que les eaux de surface se réchauffent donc toujours plus au fil du temps. On constate ainsi que les récifs coralliens sont soumis, de près ou de loin, aux changements de températures du fait de leur fragilité et de leur faible capacité d’adaptation.

Lire aussi notre article sur les Coraux de la Mer Rouge résistent aux changements climatiques

Corail, comment le protéger ?

Corail, comment le protéger ?

Malgré la situation critique du corail, de nombreuses initiatives de protection et de conservation des coraux ont été mises en place afin de préserver au maximum ces écosystèmes marins. Divers moyens tels que la coraliculture ou l’impression 3D ont permis de favoriser et d’optimiser le bon développement de multiples espèces de coraux et ainsi d’assurer leur pérennité. Dans cet article nous aborderons les divers pratiques déjà  utilisées pour agir contre cette dégradation progressive subie par  le corail. 

Consultez également notre article sur les bons gestes pour préserver l’environnement marin !

La coraliculture

La coraliculture

La culture du corail, aussi appelée “perliculture”, permet de contribuer à la préservation, la restauration et la conservation des organismes coralliens en les élevant puis en les réimplantant dans leur milieu naturel. Près de 90 espèces sont ainsi élevées de cette façon à travers le monde.

Deux techniques de culture sont utilisées pour préserver ces coraux : la mariculture grâce à laquelle le corail est cultivé directement dans son milieu naturel marin ou à partir d’eau de mer brute extraite à proximité du site de leur exploitation. La deuxième pratique aussi appelée “la culture hors-sol” s’effectue, elle, dans des cuves en circuit fermé. 

Enfin cette coraliculture  peut être pratiquée directement dans le milieu d’origine du récif cultivé grâce à l’implantation d’une nouvelle structure de développement créée par l’homme afin d’assurer au corail une base solide de squelette calcaire. 

L’impression 3D du corail

Les moyens d’impression 3D peuvent servir à créer des structures complexes allant même jusqu’à des structures similaires à celles du corail. Des chercheurs ont ,d’ailleurs,  déjà mis au point des conceptions imprimées en 3D calquées sur les coraux, de manière à faire croître des écosystèmes d’algues symbiotiques.

Les résultats à l’issue de  ces impressions 3D ont ainsi démontré leur réelle efficacité dans la démarche de conservation des coraux.En effet,  des techniques de bio-impression ont été capables de reproduire des structures précises reproduisant les formes et les modèles complexes des tissus vivants.

Consultez également notre article sur l’impression 3D au secours des coraux !

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